31 déc. 2024

Le vivre ensemble

La redistribution effectuée par la protection sociale que nos parents ont réussi à mettre en place ne cesse de subir les coups de rabot de politiques publiques qui n'atteignent même pas leurs promesses. La pauvreté dans l'abondance explose, de plus en plus de familles peinent à se nourrir et les entreprises, à part quelques grands groupes et quelques secteurs d'activité, peinent à faire vivre leur collectif de travail.

La répartition de la valeur ajouté et la maîtrise due aux collectifs de travail sur la marge d'exploitation qu'ils produisent sont deux thèmes qui doivent être portés par le programme d'une gauche politique et des organisations syndicales salariées unies pour donner aux citoyens une lucidité susceptible de répondre aux défis des temps que nous vivons.

8 déc. 2024

Crise politique bloquante ?

Notre société est victime de deux dysfonctionnements : la distribution trop inégalitaire des salaires entre les personnes comme celle des marges entre les entreprises. 

La sécurité économique et sociale constitue une première réponse.

4 nov. 2024

Sortir de la crise démocratique

Chaque année, le CESE (Conseil économique, social et environnemental), Troisième chambre définie par notre Constitution, le CESE produit un rapport annuel sur l'état de la France (RAEF). Cette année, ce rapport à pour titre ; "Sortir de la crise démocratique." 

"Cette année, le RAEF met en lumière des liens multiples entre inégalités liées aux conditions de travail, au pouvoir d’achat, au logement, défiance vis-à-vis des institutions et pouvoir d’agir des citoyens et des citoyennes au plus près des territoires. Qu’il s’agisse de situations individuelles ou collectives objectivées par des statistiques et des indicateurs quantitatifs, l’expression de ressentis à travers des analyses qualitatives ou des réponses à des sondages, de nombreux éléments tendent vers un constat : les Français et les Françaises souhaitent mieux se faire entendre et à prendre part à la construction de solutions aux problèmes, que ces problèmes soient locaux ou nationaux, conjoncturels ou structurels, limités à quelques citoyens et citoyennes ou au contraire, affectant une majorité d’entre eux." [Introduction à la livraison 2024 rapport annuel sur l'état de la France]

10 oct. 2024

Non, les machines ne travaillent pas !

Si l'on considère que les machines remplacent du travail humain, on se condamne à voir l'humain disparaître de la production de richesse et l'on condamne alors tous ceux qui ne sont pas propriétaires des machines à la pauvreté.

6 oct. 2024

L'exploitation du travail et le modèle de l'entreprise

Depuis une quarantaine d'années, la répartition salaires-profits est stable à 2/3-1/3. Cela signifie que le PIB produit chaque année en France est utilisé aux deux tiers par les salariés pour leur besoin propre et au tiers en profits pour rembourser les dettes, pour conforter et développer les entreprises et pour gratifier les propriétaires (dividendes) et les salariés (primes).

Mais la fixation des salaires et des gratifications, bien que contrôlé par le code du travail, est à la main de la société d'actionnaires, comme l'usage des profits et la distribution des gratifications. Bien que le collectif de travail produise la valeur ajoutée, il n'en dispose pas le plein usage. Là réside l'exploitation du travail.

1 oct. 2024

Gouvernement Barnier


Assemblée nationale - Discours de politique générale du 1er octobre 2024

Barnier ne sait pas résoudre le problème de la dette sans taper sur quelques citoyens (les retraités qui ne travaillent pas, les fonctionnaires qui ne travaillent pas assez, les chômeurs qui profitent du système, etc.) Il doit supprimer le déficit largement expliqué par les aides aux entreprises !

25 sept. 2024

"Nous avons empêché le pire, gagnons le meilleur !"

"Nous avons empêché le pire, gagnons le meilleur !" nous dit Sophie Binet, après la victoire du front républicain contre une majorité absolue du RN à l'Assemblée nationale qui a donné une majorité relative au Nouveau Front Populaire. Partout en Europe, c'est le groupe majoritaire au Parlement qui essaie de former un gouvernement susceptible d'obtenir au moins le laisser-gouverner. Mais, refusant les résultats de l'élection, Emmanuel Macron choisit comme premier ministre le membre du plus petit groupe de l'Assemblée nationale !

24 sept. 2024

Le modèle social français coûte-t-il trop cher ?

Les comptes de la Sécu sont dans le rouge depuis plusieurs années. Cela s’explique davantage par la baisse des recettes décidée par Emmanuel Macron que par une envolée des dépenses.


"Sans les ponctions encouragées par Emmanuel Macron, l’assurance collective contre les risques de la vie qu’est la Sécurité sociale serait parfaitement fonctionnelle, les années normales finançant les sinistres ponctuels."
[Alternatives économiques - 10 questions pour comprendre le débat budgétaire 2025 - Le modèle social français coûte-t-il trop cher ?]


"Depuis le début des années 1990, la France a allégé les cotisations sociales sur les bas salaires pour lutter contre le chômage des personnes peu qualifiées."
[Alternatives économiques10 questions pour comprendre le débat budgétaire 2025Le modèle social français coûte-t-il trop cher ?]

5 août 2024

Désaccoutumance

La proposition du Nouveau Front populaire de porter le Smic à 1600 euros net, soit 2021 euros brut entraînerait une augmentation du montant des exonérations au profit du patronat, puisque les exonérations sont indexées sur le Smic ! Depuis de nombreuses années, la CGT a comme repère revendicatif la sortie de ces dispositifs d’exonérations de cotisations sociales.

25 juil. 2024

Santé, état des lieux

La médecine libérale, pour garantir un revenu maximum au médecin, a obtenu la mise en place d'un numerus clausus en 1971 qui a limité le nombre de médecins pendant pendant des décennies. Ce numerus clausus n'a été supprimé qu'en 2020 à cause du désastre des déserts médicaux.

Sous la pression du tournant néolibéral de la fin du 20ème siècle, l'hôpital public est géré comme une entreprise devant maximiser ses gains et compresser ses dépenses : 2004, mise en place de la tarification à l'activité (T2A) ; 2009, loi Hôpital, Patients, Santé et Territoire (GHT) qui réorganise l'offre avec le privé !

En 2019, juste avant la pandémie du Covid, des grèves d'une ampleur et d'une durée inédites se sont multipliées aux urgences qui souffrent de l'incapacité de la médecine de ville à répondre aux besoins de la population. Des solutions existent pourtant, la CGT ouvre le dossier : la vie ouvrière #10.

10 juil. 2024

Condate - Baromètre 2024

Exercice d'ingénierie sociale

Les hypothèses proposées dans le livre « éradiquer la pauvreté » et utilisées dans ce baromètre montrent que la France produit assez de richesse pour offrir à chaque habitant du pays un salaire compris entre 2 098,00 € et 6 235,63 €, pour financer les dépenses de santé et de l'État, pour diminuer la dette publique et pour garantir des taux de marge d’un tiers de la valeur ajoutée à chaque entreprise.

La « voie française » tracée par Bruno Le Maire n’est pas la mienne. "Nous devons remplacer l’État-providence par l’État protecteur" dit-il dans son interview au Journal du dimanche du 17 mars 2024. Voyant arriver un déficit de 5,5% du PIB dans les comptes publics, Monsieur Le Maire veut imposer un budget d’austérité privant les citoyens des droits dont ils disposent. L’État providence serait une "machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité."

29 juin 2024

La démocratie est-elle soluble dans l’économie ?

Ni la théorie économique ni la pratique des affaires ne peuvent faire abstraction de la crise politique qui menace les démocraties occidentales.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 29 juin 2024]

15 juin 2024

Une colère sociale qui vient de loin

Politistes et sociologues ont démontré le lien entre insatisfaction au travail et vote pour l’extrême droite. Le rejet politique actuel est aussi celui des réformes du marché de l’emploi.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 15 juin 2024]

Cinq propositions pour la sécurité sociale

Dans la tête de tout un chacun, actuellement, il y a la cotisation salariale (celles que paient les salariés) et la cotisation patronale (celles que paient les entreprises). Mais la répartition de la valeur ajoutée, le PIB au niveau du pays (niveau macro-économique) est la suivante : salaires (pour les salariés) et profits (pour les entreprises). Et qu'elle soit patronale ou salariale, la cotisation est prise sur les salaires. La cotisation n'est en fait jamais patronale pour la sécurité sociale. Elle est totalement salariale.

1 juin 2024

Inégalités mondiales

L’Ecole d’économie de Paris organise, en partenariat avec le Centre for Economic Policy Research (CEPR), du 5 au 7 juin, la deuxième édition du PSE-CEPR Policy Forum. Ce forum a pour but de nourrir la discussion entre le monde de la recherche et les décideurs publics sur les grands défis de nos sociétés contemporaines. L’édition 2024 sera consacrée à l’étude des conditions d’un monde juste et d’une planète durable, questions au cœur de l’agenda du prochain sommet du G20.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 1er juin 2024]

29 mai 2024

La mutuelle générale face au danger Pietra

La CNP souhaite devenir l'actionnaire principal (65%) d'une société anonyme formée avec la mutuelle générale pour assurer la complémentaire santé des adhérents de la mutuelle toujours en activité, les retraités restant couverts par la mutuelle générale seule. C'est le projet Pietra. Une machine à détruire le mutualisme. Les retraités CGT de la FAPT35 réagissent. Une seule solution : le 100% Sécu.

20 mai 2024

Pour une croissance soutenable, résiliente et riche en emploi sur le long terme

Jean-Hervé Lorenzi et Alain Villermeur consacrent dans Partage Vertueux entre Salaires et Profits une nouvelle théorie de la répartition salaires-profits liée à une croissance soutenable, résiliente et riche en emploi sur le long terme. Ils appellent à la mise en œuvre de ce nouveau paradigme pour surmonter les nombreux défis économiques des décennies à venir (changement climatique, vieillissement, inégalités) qui assaillent les économies avancées.

Les gauches se sont fracturées avec les théories de l'offre et de la demande, elles pourraient bien se réconcilier en intégrant la théorie de la répartition salaires-profits qui nous est livrée ici.

Ricardo affirmait en 1817 dans Des principes de l'économie politique et de l'impôt que "déterminer les lois qui règlent cette répartition est le principal problème de l'économie politique."

22 avr. 2024

Sortir du cul de sac dans lequel nous a entraîné la politique des "aides aux entreprises".

Bruno Le Maire veut détruire l'Etat providence et le remplacer par l'Etat protecteur ! Il veut remplacer la sécurité sociale par la charité. Il veut mettre fin à "la gratuité de tout, pour tous" après que ses amis politiques ont appauvri la sécurité sociale pour aider les entreprises en faisant exploser les dépenses de l'Etat. Une sortie du cul de sac dans lequel les gouvernements nous ont enfermé depuis quarante ans est envisageable : l'objectif étant de supprimer le déficit publique et le déficit social, ainsi qu'assainir l'environnement des entreprises.

20 avr. 2024

Le progrès est encore possible

Plus de trois cents chercheurs en sciences humaines ont constitué un réseau international pour proposer aux politiques et aux citoyens des réponses aux défis climatiques et sociaux.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 20 avril 2024]

6 avr. 2024

La révolution du travail par l’intelligence artificielle

Promesse de croissance et de gains de productivité pour les uns, risque de destruction massive des emplois pour les autres, l’intelligence artificielle (IA) générative devra surtout faire avec la réalité du travail.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 6 avril 2024]

30 mars 2024

Réduire le déficit public

Face à l’ampleur du « trou » des finances publiques, faut-il réduire les dépenses en coupant dans les budgets, ou bien augmenter les impôts, en particulier ceux des plus riches ?
[Le Monde - Les débats éco du samedi 30 mars 2024]

16 mars 2024

10 mars 2024

Des emplois plus attractifs

Confrontés aux pénuries de main-d’œuvre et aux crises de vocation, les employeurs publics comme privés doivent penser à nouveaux frais les organisations de travail.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 9 mars 2024]

2 mars 2024

Comment augmenter les salaires

En forgeant le barbarisme « désmicardisation », Gabriel Attal a souligné l’insuffisance des rémunérations, facteur de nombreux conflits sociaux et vecteur de faiblesse économique.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 2 mars 2024]

18 févr. 2024

Le SMIC et la smicardisation

Dans un article publié dans Les Echos du 13 février 2024, Gilbert Cette trouve le projet de "désmicardisation de la France" très ambitieux ! Selon lui, le SMIC augmente trop et trop vite pour qu'il ne soit pas anormal que les branches affichent des salaires minimaux inférieurs, elles "n'ont que 45 jours pour se mettre en conformité" depuis la loi pouvoir d'achat de 2022. Le nombre de salariés payés au SMIC ne cesse de grandir: 12% au 1er janvier 2021, 17,3% au 1er janvier 2023. Gilbert Cette stigmatise la revendication de syndicats d'indexation de tous les salaires comme contraire à la vocation de ces mêmes syndicats de participer aux négociations collectives qui sont parvenues à ramener la proportion de salariés au SMIC de 16,3% en 2005 à 12,9% en 2007. Avec "l'empilement de multiples dispositifs dégressifs de baisse des contributions patronales ciblées sur les bas salaires et le soutien aux bas revenus comme la prime d'activité ou les aides au logement" l'augmentation de 100€ d'un salarié au SMIC coûte 483€. La "démonstration" absente de la chronique est disponible sur Contrepoints, le journal libéral de référence en France. Le challenge de la désmicardisation, selon Gilbert Cette, consiste donc à faire accepter la mise à plat des aides qui implique des perdants au sein d'une population à bas revenus.

10 févr. 2024

Le procès du libre-échange

 « Souveraineté alimentaire », « souveraineté industrielle et numérique », les ministères se parent de titres fleurant bon un protectionnisme que la théorie économique a longtemps rejeté.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 10 février 2024]

20 janv. 2024

L’envers du plein-emploi

Régression sociale ou progression du taux d’emploi ? Le bilan des réformes du marché du travail menées sous les quinquennats d’Emmanuel Macron divise. La remontée du chômage pourrait être le juge de paix.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 6 janvier 2024]

6 janv. 2024

La productivité n’est plus ce qu’elle était

Les économistes constatent que, depuis vingt ans, le rythme de croissance de la richesse produite par heure de travail est en recul. Alors que l’innovation technique est censée avoir l’effet inverse.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 6 janvier 2024]