23 nov. 2024

La dette ! Les entreprises doivent s'aider elles-mêmes.

Macron s'est présenté aux Français comme le grand réformateur qui va faire céder ces effroyables Gaulois réfractaires au changement. Sa motivation de candidature à la présidence de la République, il l'a construite sur l'esprit de révolution pour répondre aux exigences du temps et "sur notre unité, notre courage, notre volonté commune".

Son deuxième mandat est marqué par une fracture inédite sous la 5ème République, avec trois blocs irréconciliables, la droite et le centre, le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National. Et il choisit le membre du plus petit groupe parlementaire comme premier ministre pour mener une politique encore plus agressive contre la population et douce pour les plus riches après le bouclier fiscal (3 Md€), le CICE (264 Md€), la baisse de l'impôt sur les sociétés (11 Md€) et les aides publiques aux entreprises (175 Md€ - mobilisent un tiers du budget). 

L'Etat et ses opérateurs sont privés de 21,5 Md€, les collectivités territoriales de 5 Md€ et la Sécurité sociale de 14,8 Md€. Ces 40 Md€ payés par les salariés, 20 Md€ sont demandés aux plus riches, avec une contribution exceptionnelle des plus riches (revenus supérieurs à 250 000 €, une surtaxe exceptionnelle de l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises (CA supérieur à 1 Md€).

Les entreprises doivent s'aider elles-mêmes.

En supprimant les exonérations sociales, l'Etat et la Sécurité sociale retrouvent 80 Md€. Les entreprises doivent financer ces 80 Md€. Elles en ont collectivement la capacité de servir 2/3 de leur valeur ajoutée en salaires. Mais cette moyenne n'est effective que pour le quart d'entre-elles, la moitié en verse plus de 73% et le quart moins de 44% en moyenne (INSEE, 2009). Pour assurer une marge d'exploitation de 33% à chacune d'elles, il suffit qu'elles cotisent les 2/3 de leur valeur ajoutée à une caisse des salaires.

Quand les aides aux entreprises représentent la moitié de la Formation Brute de Capital Fixe qu'elles produisent, quel sens a la propriété privée des moyens de production ?