L'intervention du collectif de travail dans la gouvernance de l'entreprise n'est pas une question éthique de responsabilité sociale et environnementale, mais une question de reconnaissance de la contribution capitalistique du collectif de travail.
La société d'actionnaires, en apportant le capital social de l'entreprise, permet son existence. Mais le capital social ne couvre pas les besoin de ressources de l'entreprise et la banque apporte le complément après évaluation du modèle économique et de la capacité du collectif de travail à dégager les profits nécessaires au remboursement.
En fait, le collectif de travail alimente les ressources avancées par les banques et complète le capital social de la société des actionnaires. Simplement, la banque est cette invention qui permet de constituer les actifs dont a besoin le collectif de travail pour créer la richesse. L'entreprise est un bien commun qui doit être gouverné par tous ses contributeurs, selon la part de sa contribution. Le résultat, objet de toutes les manipulations comptables imaginables que seule un gouvernement tripartite peut sécuriser, doit rémunérer toutes les contributions capitalistiques (celle des salariés comme celle des actionnaires) et alimenter le développement de l'entreprise (fonds propres dits "réserves").