5 sept. 2025

La retraite

Selon le dernier numéro (21) de la lettre du gouvernement "Vie publique", la France consacre 13,9 % de son produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de retraite, soit 407Md€.

Les cotisations alimentent 65,1% + 11,7% + 4% = 80,8% de la dépense, soit 313Md€ - la contribution de l'Etat en tant qu'employeur constitue bien de la cotisation. Si la cotisation employeur de l'Etat est élevée, c'est qu'il le veut bien, puisqu'il détruit en son sein l'emploi de statut fonction publique en ne recrutant plus que des contractuels. 

L'impôt (CSG et TVA) alimente 15% de la dépense, soit 62Md€. Parmi les contribuables, les retraités peient donc une partie de leur pension !

Produits financiers, subventions et produits de gestion complète les 32Md€ (8%) manquants.

En restaurant la cotisation dont sont exonérés les entreprises (80Md€), l'Etat économise 62Md€ de dépenses. 

26 août 2025

François Bayrou demande la confiance !

Le « moment de vérité » du 15 juillet sur le budget vous était resté en travers de la gorge ? Le cours de rattrapage du professeur Bayrou, lundi 25 août, pour sa rentrée politique, ne sera pas plus digeste. On aurait naïvement pu penser que l’ampleur de la colère populaire et l’unanimité contre la violence de cette cure d’austérité auraient fait réfléchir, si ce n’est reculer, le gouvernement pendant l’été. Mais celui-ci n’ira même pas au combat parlementaire.

C’est une tout autre stratégie qu’a choisie le couple exécutif, plus cynique encore. Cette annonce d’un vote de confiance le 8 septembre, censée prendre tout le monde de vitesse et contourner l’obstacle d’une rentrée sociale explosive, sonne comme un aveu d’échec. « C’est moi ou le chaos », a laborieusement développé le premier ministre, ultime fusible d’un pouvoir macroniste illégitime, dont la politique est rejetée par une majorité de Français.

Avec ce coup de théâtre, François Bayrou choisit finalement lui-même sa date de départ. Jusqu’ici assurance-vie du président de la République, Marine Le Pen a annoncé dans la foulée que son groupe voterait contre la confiance. Le premier ministre a voulu faire tapis. Il a perdu la partie. Car son maintien à Matignon tiendrait du miracle. François Bayrou y croit. Nous, non.

Un an après la nomination de Michel Barnier, ce retour à la case départ était couru d’avance. Reste à Emmanuel Macron la responsabilité de nommer un premier ministre issu du Nouveau Front populaire, comme le dictait le verdict des urnes à l’issue des élections législatives.

Le chaos politique, c’est lui. Le chaos économique, c’est lui et sa funeste politique de l’offre, qui a vidé les caisses publiques pour gaver le capitalisme français. Le chaos démocratique, c’est lui aussi, premier président à avoir refusé le résultat des élections, préférant jouer avec le feu des passions tristes de l’extrême droite pour se maintenir au pouvoir.

Quel que soit son prochain fusible, le résultat sera le même. Les Français ont soif de progrès, de changements majeurs pour la justice sociale et environnementale. Cette urgence place une fois de plus la gauche, dans toutes ses composantes, devant ses responsabilités. Elle a su le faire il y a un an avec la dynamique du NFP. Le temps presse.

Maud Vergnol

25 juil. 2025

Emotions et politique

Dans nos sociétés contemporaines, où l’abstraction froide des chiffres et des discours techniques prétend souvent écraser toute forme d’humanité, ce numéro d’été de Politis choisit une voie audacieuse : une plongée au cœur des émotions qui agitent la politique. 

7 juil. 2025

Fiscalité, partage des richesses, économie

Ce titre contient tout le problème de la France. La société française soumet ses citoyens à un marché du travail qui contraint la moitié des Français à vivre en dessous du salaire minimum permettant de vivre au niveau de l'abondance atteinte par le pays. L'Etat protecteur mis en place au milieu des années 1940 est détricoté depuis le milieu des années 1980 pour alimenter l'activité économique au prix d'un appauvrissement dangereux de l'Etat qui met le système économique sous une perfusion financière insensée - aujourd'hui la propriété privée des moyens de production n'a plus aucun sens tellement la contribution collective est importante.