13 janv. 2021

Des réformes Hollande et Macron inutiles, sinon néfastes

Xerfi Canal - Olivier PassetLe fossé redoutable des divergences franco-allemandes

Dans la rubrique "Débat" de son édition du 11 janvier 2021, l'Humanité publie une expression de Frédéric Boccara (Économiste, dirigeant national du PCF, membre du Cese) rappelant que le traitement de l'envol de la dette doit ne pas perdre de vue le contenu et l'orientation des dépenses.

La question de la dette ne se résume pas à l'alternative du remboursement préalable et "se serrer la ceinture pour cela" ou ne pas rembourser la dette et l’annuler totalement. La première option qui a la faveur du capital, "mène dans le mur", la seconde, une annulation générale de toute la dette ne tient pas la route, son annonce "précipiterait une crise majeure que le monde du travail serait le premier à payer, avec des effets en cascade".

Pour produire la croissance nécessaire à l'absorption du remboursement, trois conditions touchant au contenu et à l'orientation des dépenses doivent être réunies:

  1. Commencer par dépenser en embauches, en investissements, en formation, etc. et distribuer du revenu pour alimenter la consommation;
  2. Empêcher la spéculation et les délocalisations (ce que les réformes Hollande et Macron ont alimenté);
  3. Assécher les sources de pollution et de destruction sociale "(délocalisations, finance, précarité, bas salaires, etc.)".

"L’enjeu est donc le contenu et l’orientation des dépenses publiques et celles des grands groupes. C’est-à-dire l’intervention populaire politique et consciente, et la mise en place des institutions démocratiques à visée autogestionnaire pour permettre cela. L’exemple de l’après-guerre montre qu’il faut des transformations profondes. De portée révolutionnaire."

Pour un modèle de société républicain - liberté, égalité, fraternité, voir.