Le 20 décembre 2018, Gérard Filoche, Richard Abauzit et Jacqueline Balsan débattaient à Montpellier sur le salariat, les cotisations sociales et le chômage.
Mes désaccords:
- L'opposition entre les salariés et les employeurs ne se résume pas à l'effort des premiers pour gagner plus contre l'effort des seconds pour payer moins. Les profits représentent ce qu'il faut ne pas consommer pour assurer le prochain exercice. L'opposition entre salariés et employeurs porte sur la main mise des employeurs sur ces profits.
- L'impôt n'est pas fait pour rétablir une répartition plus juste des richesses. Il doit ne financer que les projets de la Nation, la distribution des revenus devant être juste directement.
La France est riche, elle n'a jamais été aussi riche. Au fur et à mesure que le PIB augmente le travail produit plus de richesse malgré une croissance moins forte et une démographie dynamique (malgré et grâce à) tellement la France est riche.
Le salaire de la majorité des salariés a baissé d'abord à cause de l'individualisation de sa fixation pour surpayer les premiers de cordée et les attirer.
Le PIB français est en augmentation constante plus rapide qu'au long des Trente Glorieuses. |
Depuis le milieu des années 1980, les salariés touchent deux tiers du PIB. Le PIB permet de payer un revenu universel de 1800 € à chaque adulte, une allocation de 500 € pour chaque enfant, un salaire de plus de 2100€ à 5970€ de salaires (incluant le revenu universel) à ceux qui travaillent rémunérant les moyens apportés par le salarié (qualification et expérience) et une pension de 75% du dernier salaire.
Pour alimenter la caisse des salaires administré par les représentants des salariés, une cotisation salariale de deux tiers sur la valeur ajoutée de chaque entreprise baisserait la charge salariale excessive de la moitié d'entre elles, celles qui versent en moyenne près des trois quarts de leur valeur ajoutée en salaires.
Le bénéfice doit servir à conforter les ressources de l'entreprise par une mise en fonds propre, gratifier l'engagement des salariés avec une prime et rémunérer les actionnaires (les trois tiers). Cette distribution peut être très inégalitaire.