Selon le dernier numéro (21) de la lettre du gouvernement "Vie publique", la France consacre 13,9 % de son produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de retraite, soit 407Md€.
Les cotisations alimentent 65,1% + 11,7% + 4% = 80,8% de la dépense, soit 313Md€ - la contribution de l'Etat en tant qu'employeur constitue bien de la cotisation. Si la cotisation employeur de l'Etat est élevée, c'est qu'il le veut bien, puisqu'il détruit en son sein l'emploi de statut fonction publique en ne recrutant plus que des contractuels.
L'impôt (CSG et TVA) alimente 15% de la dépense, soit 62Md€. Parmi les contribuables, les retraités peient donc une partie de leur pension !
Produits financiers, subventions et produits de gestion complète les 32Md€ (8%) manquants.
En restaurant la cotisation dont sont exonérés les entreprises (80Md€), l'Etat économise 62Md€ de dépenses.
Les gouvernements, avec les réformes de la sécurité sociale qu'ils ont effectuées dès l'origine, ont complexifié le système - par exemple, la création des branches a supprimé la mutualisation qui pouvait s'exrcer entre les différents risques couvert et nécessite aujourd'hui des transferts de l'assurance chômage et de la branche famille.
Aujourd'hui, c'est l'impasse et la capitalisation est présentée comme une solution - reconnue quand même comme inégalitaire. La capitalisation ne saurait être une bonne affaire que pour les fonds de pension anglo-saxons et européens qui possèdent la plus grande part de la dette de l'Etat français.