Si l'on considère que les machines remplacent du travail humain, on se condamne à voir l'humain disparaître de la production de richesse et l'on condamne alors tous ceux qui ne sont pas propriétaires des machines à la pauvreté.
Pour éviter d'avoir un jour à chercher des traces d'humanité dans le travail lorsque des machines sauront se passe de tout contrôle humain et apprendre à se transformer pour acquérir les fonctions que leur environnement attendra - le progrès est sans limite, il faut attribuer le travail qu'au facteur humain.
Le travail ne se résout pas dans son produit (bien ou service), mais aussi dans sa capacité à organiser la relation que chacun a avec les autres, à intégrer l'Homme dans la société humaine, à lui donner le parcours qui lui permet de réaliser sa pleine humanité.
Les machines décuplent la production du travail humain, un marteau ne travaille pas, pas plus qu'un robot sur une chaîne qu'on alimente avec des tôles et dont on obtient des carrosseries automobiles. Les premiers travailleurs fabriquaient leurs outils qu'ils utilisaient. Depuis on a inventé des entreprises qui montent des usines pour mettre à disposition d'un collectif de travail.
L'IA bénéficie de la capacité de stockage des grands centres de stockage informatique pour exploiter pleinement ses capacités d'inférence et d'apprentissage. Il s'agit encore d'une technologie qui évite à l'homme du temps de travail fastidieux et lui apporte encore plus de pouvoir-agir.
Je pense que la seule réponse à cette question consiste à contester l'existence de travail aux machines. Attribuer une capacité de travail aux machines, c'est fonder une société de la pauvreté dans l'abondance. Et c'est bien le but de l'association pour une loi de sécurité économique et sociale que d'améliorer les conditions de vie de tous en améliorant la performance des entreprises.