Banquiers et gestionnaires d’actifs peinent à convaincre de leur conversion à l’investissement « durable », indispensable à la transition. Ce scepticisme semble gagner les marchés eux-mêmes.
[Le Monde - Les débats éco du samedi 18 novembre 2023]
« L’engagement dans la lutte contre le changement climatique ne fait plus autant consensus qu’au lendemain de la pandémie », observent les gestionnaires de fonds Isabelle Combarel et Pierre-Eric Leibovici, qui s’inquiètent de voir, aux Etats-Unis, les Républicains adopter des mesures hostiles à l’investissement socialement responsable (ISR).
Le consultant spécialisé Ladislas Smia décrit les quatre grandes catégories de l’ISR, sans omettre de décrire les limites de chacune d’entre elles : « Donner la possibilité aux épargnants de mieux intégrer les questions environnementales et sociales dans leurs choix d’investissement »
Nicolas Mottis, professeur de management, décrit les obstacles à un déploiement effectif de l’ISR, qui contribuent à la dégradation de l’image de la finance durable.
L’avocat Benoît Thirion dénonce le flou du cadre juridique et politique qui, en France, n’incite guère les investisseurs à « flécher » leurs fonds vers la transition.