Olivier Passet: "Pour dire les choses de façon lapidaire, le capital génère des distorsions de distribution, mais aussi, et peut-être surtout, des distorsions de pouvoir et d’influence. Face à cela, le débat s’engage trop vite sur le terrain de la fiscalité, arme bien dérisoire face au jeu de pouvoir en place.".
En effet, le poids de la propriété sur les décisions ne peut être contrebalancé que par celui du collectif de travail. Le pouvoir de la finance vient de l'absence de pouvoir du collectif de travail dans l'entreprise. La finance tire son pouvoir dans l'entreprise de la propriété de ses mandants sur le capital social qui ne représente qu'un tiers des ressources en moyenne. Il faut contrebalancer ce pouvoir par celui du collectif de travail pour sa contribution aux ressources de l'entreprise.
C'est le collectif de travail qui produit la valeur ajoutée, dont le profit. Il contribue aux ressources de l'entreprise en réparant les actifs (amortissements), en remboursant les avances des banques et en produisant un bénéfice dont il ne peut fixer la part mise en fonds propres, spolié par la finance mandatée par la société d'actionnaires..La finance est absente de l'analyse de Piketty, mais L'auteur de "Capital et idéologie" met en avant la propriété sociale - la propriété d'usage du collectif de travail - susceptible d'instaurer un socialisme participatif pour le 21ème siècle, largement justifiée par l'apport du collectif de travail aux ressources de l'entreprise.