10 déc. 2018

Pour un traité de démocratisation de l'Europe: c'est le minimum.

"Notre continent se retrouve aujourd’hui pris en tenaille entre d’un côté des mouvements politiques dont le seul programme est la chasse aux étrangers et aux réfugiés, un programme qu’ils ont maintenant commencé à appliquer ; et de l’autre des partis qui se disent européens, mais qui au fond continuent de s’imaginer que le libéralisme pur et dur et la mise en concurrence généralisée de tous (États, entreprises, territoires, individus) suffisent à définir un projet politique, sans réaliser que c’est précisément le manque d’ambition sociale qui nourrit le sentiment d’abandon." Le projet porté par les signataires du manifeste pour un traité de démocratisation de l'Europe est le minimum que l'on puisse faire. Je l'ai signé.

Mais je pense que l'on ne construit rien de durable, acceptable socialement et supportable par la planète, si on ne constitue pas une République des Communs. Aujourd'hui:
  • le travail ne permet plus à chacun de participer au développement économique,
  • le travail n'est reconnu autant que le capital,
  • l'entreprise est confondue avec la société d'actionnaires au seul bénéfice de ses membres,
  • la compétitivité est traitée en ignorant l'abus des coucous qui n'ont pas besoin de bénéficier d'une aide publique,
  • la qualification et l'expérience ne sont pas valorisés,
  • l'indépendance de l'entreprise est sacrifiée à l'appétit des financiers,
  • l'engagement des membres du collectif de travail n'est pas gratifié comme celui des actionnaires,
  • les territoires périphériques sont exclus du développement économique et les services publics qui les animent sont supprimés,
  • la santé est soumise aux intérêts particuliers des actionnaires des assurances ou des cliniques,
  • les organisations financières communes investissent à travers les banques privées qui prennent tous les risques sous protection publique,
  • la transition écologique de la société est soumise à un marché aveugle qui conduit l'Humanité à sa perte.
Il faudra bien passer de la redistribution forcément de plus en plus opaque (c'est notre expérience commune) à une distribution directe intelligente.