Le développement du commerce mondial est l'expression d'un aboutissement pour l'Humanité dont les membres n'ont cessé de migrer, de commercer au loin. Il est conduit par des sociétés d'actionnaires qui, avec moins d'un tiers des ressources de l'entreprise, gouvernent tout et grossissent les gains au travers de comptabilités complexes à leur seul bénéfice. Les plus fragiles, là-bas comme ici, en souffrent et cette souffrance alimente la peur et le refus de l'autre.
Les vingt-cinq années décrites par le Xerfi montrent un dynamisme porté par les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), mais qui s'affaiblit dans une régionalisation des échanges et un recentrage des productions, signes finalement d'une maturation qui en changera la perception.
La pente qui porte le commerce international des 15% à près d'un quart est largement due à "des chaînes de valeur plus longues et plus complexes" organisées par les grands groupes formés dans les années 1990 qui ont bien souvent caché des combinaisons de concentration de bénéfices et de défiscalisation. La formation d'une classe moyenne plus puissante un peu partout dans le monde contribue à assainir la situation et à limiter la sauvagerie de la mondialisation.
Il est temps de reconnaître le travail comme contributeur en capital et de lui donner toute sa part dans la conduite des affaires: consommateurs et producteurs ne sont qu'une et même personne.
Il est temps de reconnaître le travail comme contributeur en capital et de lui donner toute sa part dans la conduite des affaires: consommateurs et producteurs ne sont qu'une et même personne.