Medef, CGPME et UPA ont réalisé l'unité syndicale avec leurs propositions inacceptables mises sur la table de négociation sur le dialogue social. Le gouvernement mise sur l'image moderne d'un accord qu'il souhaite à tout prix.
N’obtenant des organisations syndicales ni l’acceptation de ses exigences visant à soumettre le cadre et le contenu du dialogue social aux impératifs économiques qu’il s’est fixées ni l’inversion des normes en matière de relations collectives du travail, le Medef reporte les négociations sur le dialogue social.
Les droits des salariés doivent progresser en matière de défense contre l’exploitation, de représentation collective, d’intervention sur les choix économiques dans l’entreprise et sur les activités culturelles et sociales qui y sont organisées, de négociation collective, de préservation de sa santé et d’amélioration des conditions de travail.
La CGT a publié ses propositions le 13 novembre et appelle les salariés à créer le rapport de force nécessaire au progrès.
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La question du dialogue social a changé de teneur. La négociation reste dans le cadre du compromis social du vingtième siècle où les salariés avaient accepté la subordination pour garantir leur sécurité d'emploi. Or aujourd'hui, un salarié sur cinq ne dispose que d'un emploi précaire et quatre recrutements sur cinq se font sur un emploi précaire.
Sans sécurité d'emploi, la subordination devient inacceptable. Les salariés doivent intervenir dans la direction de l'entreprise. S'il n'y a pas d'entreprise sans capital, il n'y a pas de valeur ajoutée sans travail.
L'entreprise, ne peut être réduite à la société - association de défense des associés ou des actionnaires. L'entreprise est une personne morale dont capital et travail sont également partie prenante. L'une d'elle ne peut pas s'attribuer la propriété totale des actifs.
Le passif décrit d'où vient la richesse de l'entreprise. La société ne fournit que le capital social et la caution qu'elle constitue sur cette base pour financer l'entreprise. Mais c'est le travail qui produit la valeur ajoutée, rembourse les prêts et constitue l'investissement et les réserves. L'analyse du bilan fait apparaître que la richesse de l'entreprise vient du capital social fourni par la société, du travail passé et du travail futur fournis par le collectif de travail. Et à chaque exercice il faudrait rémunérer le travail pour la qualification et l'expérience qu'il apporte et le capital pour l'apport de sa caution.
La question de la propriété des moyens de production n'est plus la même aujourd'hui que celle qui était posée au vingtième siècle. Il ne s'agit plus de socialiser les entreprises ou de privatiser le secteur public. Il s'agit maintenant d'organiser socialement la reconnaissance de chacun des facteurs de production: capital et travail.