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1 oct. 2024

Gouvernement Barnier


Assemblée nationale - Discours de politique générale du 1er octobre 2024

Barnier ne sait pas résoudre le problème de la dette sans taper sur quelques citoyens (les retraités qui ne travaillent pas, les fonctionnaires qui ne travaillent pas assez, les chômeurs qui profitent du système, etc.) Il doit supprimer le déficit largement expliqué par les aides aux entreprises !

Le modèle de société mis en place par les politiques menées est tellement compliqué que les propositions les plus insensées passent pour des actes courageux qui embarquent les actions les plus infectes de xénophobie motivée par la peur de l'autre et le rêve d'un retour à un passé qui n'a jamais existé avec l'espoir d'un comportement bienveillant de l'extrême droite.

Quel est le problème économique du pays ?

Du point de vue macro-économique, le pays arrive à répartir correctement sa valeur ajoutée (le PIB) entre les travailleurs (2/3) et l'entreprise (1/3). Etabli en 2009 à l'occasion de la publication du rapport Cotis sur le partage de la richesse, cette répartition est vérifiée depuis le milieu des années 1980. Lorenzi et Villemeur montrent pourquoi la répartition salaires-profits de 2/3-1/3 est vertueuse (Partages vertueux entre salaires et profits) pour le dynamisme économique de l'entreprise. Et le baromètre Condate 2024 montre que la rémunération de la qualification et de l'expérience de chaque Français adulte permet d'assurer un salaire/pension (pension à 75% du dernier salaire) compris entre 2098,00 € et 6235,63 €.

Mais notre modèle économique n'a pas permis de réaliser ce partage vertueux et cette distribution des salaires qui éradique la pauvreté au niveau de l'entreprise.

Répartition de la valeur ajoutée en 2021

La moitié des salariés touchent aujourd'hui moins de 2098,00 € par mois et les secteurs économiques réservent à la plupart des entreprises moins d'un tiers de leur valeur ajoutée. Les politiques économiques suivies depuis une quarantaine d'années ont toutes poursuivi "la baisse du coût du travail" par l'exonération de cotisation sur les salaires les plus bas et "les aides aux entreprises" par exonérations fiscales ou subventions. Cette politique pèse pleinement sur le budget de l'Etat et produit "déficits et dettes publiques".

Le modèle de société doit distribuer correctement les salaires (qualification et expérience) et assurer à chaque entreprise un tiers de leur valeur ajoutée. Le "mérite" doit être conditionné à l'existence de bénéfices - cela justifie d'en séparer le versement de celui du salaire et d'y soumettre tout surplus au salaire maximum - et donner lieu à la distribution de gratifications (dividendes et primes).

Le modèle de société sur lequel s'appuie le baromètre Condate assure la couverture des risques chômage et vieillesse. La couverture du risque sur la santé est couverte grâce à une cotisation du niveau du taux de dépense par rapport au PIB ce qui supprime tout déficit social. Les dépenses de l'Etat sont couvertes par l'impôt sur le revenu des personnes physique avec l'impôt sur salaires (progressif comme l'impôt actuel (tranches de 0% à 45%) et l'impôt sur gratifications (distribuées de façon très inégalitaires) fortement progressif (de 0% à 100%). Ce prélèvement fiscal empêche tout déficit public.

Enfin, un impôt spécifique est instauré sur les revenus des personnes physiques pour donner à l'Etat sa liberté vis à vis du système financier. L'emprunt de l'Etat ne doit être utilisé que pour ses investissements dont les produits sont sensés produire suffisamment pour que la dette ne pèse pas sur son budget.