15 oct. 2018

Retraités, triple peine pour l'économie

Macron décline sa politique dite de "priorité au travail", en fait "tout pour les grands propriétaires": l'investissement au prix de 200 Md€ d'aides publiques pour 400 Md€ sans revisiter la portée de la propriété productive! Depuis plusieurs années, les pensions décrochent des salaires qui suivent plus ou moins les progrès de la productivité; elles ne décrochent aujourd'hui du niveau des prix.

Le libre propos de Christian Chavagneux sont clairs.


Macron dit qu'il a pris le parti du travail. La retraite est pourtant bien le produit du travail. Un travail régulier au cours de sa vie est bien la situation normale que le monde construit par les "réformateurs" à la Macron présentent comme un privilège.

Bien souvent les retraités assument une solidarité qui fait défaut de la part de la société, ils subviennent au financement du séjour en EHPAD de leurs parents, accompagnent des oncles ou/et tantes restés seuls dans la vie, aident leurs enfants et/ou leurs petits-enfants.

Dans Lettre à nos petits-enfants, John Maynard Keynes prévoyait un autre monde pour ma génération. Nous l'avons effleuré ce monde fait ce progrès et d'ascension sociale, mais nous l'avons laissé ce déliter et aujourd'hui, nos enfants subissent un monde terrible:

  • l'industrie est sacrifiée à l'hôtel de la finance;
  • l'emploi est détruit par l'explosion de la croissance externe des grands groupes multinationaux;
  • les salaires sont individualisés à l'appréciation de l'employeur;
  • la sécurité sociale est sacrifiée au nom de la compétitivité;
  • la dépense publique est mobilisée dans l'aide aux entreprises...
Il est temps de réagir pour éviter le monde affreux que nous préparent les nationalistes identitaires qui prennent le pouvoir un peu partout. La démocratie, en oubliant son but social, a été bienveillante avec les réformes qui ont détruit le mouvement imaginé par Keynes. Elle a créé le retour aux années 30, à la guerre.

Au lieu d'avoir à apprendre à vivre de plus en plus oisifs, nos enfants doivent se battre pour simplement avoir les moyens de vivre et de faire vivre leur famille.