12 mai 2017

La plateforme programmatique du parti socialiste

Le parti socialiste a publié une plateforme programmatique qui ne respecte pas son engagement envers Benoît Hamon, son candidat à la présidence de la République désigné par la primaire de la "belle alliance populaire" et qui ne bâtit pas son contrat pour la France sur des bases solides.

Le parti socialiste socialiste la victoire d’Emmanuel Macron comme "un succès pour la République qui ce soir est mise à l’abri".


La plateforme programmatique ne reprend pas la proposition phare de son candidat à la présidentielle - l'était-il vraiment? - et porte deux dimensions: constructive et protectrice. Mais le parti se donne-t'il les moyens de porter une gauche constructive et d'investir dans l'avenir? La République a-t-elle besoin d'un "protecteur"?


  • Une gauche constructive qui investit dans l’avenir
La gauche ne peut rien construire sans l’intervention des salariés dans l’entreprise bâtie sur un statut juridique distinct de celui de la société d’actionnaires (SA).

La SA n’apporte qu’un tiers en moyennes des ressources de l’entreprise et décide de l’affectation de 100% des profits (1/3 du PIB).

Les innovations financières apparues depuis les années 1980 et la mobilité des capitaux permet aux SA de mettre en concurrence les entreprises qui produisent leurs profits avec les opérations financières les plus variées. Les entreprises ne peuvent plus mettre dans leurs ressources les fonds qui assurent leur développement.

Tous ces projets pour l’avenir sont intéressants, mais le PS ne se donne pas les moyens de les conduire.
  • Une gauche vigilante qui vous protège
Nous n’avons pas besoin d’un parti qui nous protège. Nous avons besoin d’un parti qui produit les lois susceptibles de nous permettre de nous protéger contre les forces qui nous maintiennent dans un état de subordination.

Il n’y a pas de dialogue entre un maître et un collaborateur. La gouvernance de l’entreprise doit être partagée entre la SA qui apporte le socle des ressources de l’entreprise (1/3), la direction de l’entreprise qui porte le projet (1/3) et les représentants syndicaux des salariés (1/3).

Cette plateforme programmatique laisse la possibilité d'un soutien au projet de Macron.